Créé(e) 23/09/2021
27 sep
2021
14h00
Station Biologique de Roscoff - Salle de conférence
Doctorant(e)

Jean-Philippe Gac

Directeur de thèse

Yann Bozec

La soutenance se déroulera en français devant un jury composé de :

Dr Goulven Gildas Laruelle, Université Libre de Bruxelles, Rapporteur
Dr Patrick Raimbault, MIO, Rapporteur
Pr Eric Thiébaut, SBR, Président du Jury
Dr Matthieu Waeles, UBO, Examinateur
Dr Yann Bozec, SBR, Directeur de Thèse
Dr Pascal Morin, SBR, Co-directeur de thèse

 

Résumé : 

L’impact anthropique lié à l’augmentation du CO2 atmosphérique a été observé à l’échelle globale océanique, avec comme conséquence l’acidification des océans (AO). L’AO à des effets majeurs sur les écosystèmes, en particulier sur les organismes dont les coquilles et les squelettes sont constitués de carbonate de calcium (CaCO3) présents dans les écosystèmes côtiers. Les écosystèmes côtiers ne représentent que 7% de l’océan global mais néanmoins un tiers de la production primaire océanique mondiale, jouant un rôle clé dans le cycle du carbone général. Ils sont caractérisés comme étant très hétérogène, influencés par des apports continentaux, ce qui complexifie l’étude du cycle des carbonates et les échanges air-mer des flux de CO2. Cette thèse de doctorat étudie à différente échelle spatiale et temporelle la variabilité du cycle du carbone dans les milieux méga tidaux côtiers du nord-ouest de l’Europe. Entre 2015 et 2019, nous avons installé un capteur autonome de CO2 dissous (Sunburst SAMI-CO2) sur une bouée cardinale de la côte de Roscoff, au sud de la Manche. Couplé avec les observations proximales et plus au large du cycle du carbone ainsi que de l’ensemble des paramètres physico-chimiques, nous avons pu décrire précisément l’écosystème et discuter de la variabilité tidale, diurne et interannuelle. Dans un second temps, nous avons suivi la variabilité de ces paramètres à l’échelle décennale, en se basant sur les prélèvements réguliers réalisés entre 2008 et 2018 dans deux milieux côtiers très proches géographiquement (Brest et Roscoff), mais sous influence plus ou moins importante des rivières. Enfin, nous avons remonté le gradient côte-estuaire-rivière afin de caractériser le cycle de deux gaz climatiquement actifs (GCA) dissous : celui du carbone couplé au méthane. Ce dernier étant encore peu étudié, il prend un rôle de plus en plus important dans la compréhension du fonctionnement des écosystèmes côtiers.

De l’échelle tidale à décennale, depuis l’estuaire vers les eaux côtière, dans plusieurs écosystèmes côtiers hétérogènes en se focalisant sur les 2 principaux GCAs dissous, cette thèse de doctorat présente une vision très complète de la complexité du cycle du carbone dans les milieux côtiers. De plus, elle montre l’importance du développement des réseaux d’observations à toutes ces échelles dans la compréhension du rôle des écosystèmes côtiers sur les cycles globaux de GCAs.