Créé(e) 24/10/2016 Mis à jour 14/02/2018
08 nov
2016
09h30
Station Biologique de Roscoff
"Species delineation and hybridization in the brown seaweed Ectocarpus complex"

Station Biologique de Roscoff / 9h30

Doctorant(e)

Alejandro Montecinos

Guillaume Evanno, Rapporteur, INRA , Rennes
Pablo Saenz, Examinateur, UACH, Valdivia                              
Olivier De Clerck, Rapporteur, Université de Ghent                        
Eric Thiebaut, Examinateur,UPMC, Roscoff                                            
Akira F. Peters, Examinateur, entreprise Bezhin Rosko, Santec        
Marie-Laure Guillemin, Co-Directrice de thèse, UACH, Valdivia                          
Myriam Valero, Co-Directrice de thèse, CNRS, Roscoff                      

Le genre Ectocarpus Lyngbye (Ectocarpales, Phaeophyceae) regroupe des algues marines filamenteuses caractérisées par un cycle haploïde-diploïde. L’objectif de la thèse était de délimiter les espèces et d’étudier la spéciation dans ce genre. Nous avons commencé par clarifier le nombre d’espèces cryptiques en utilisant deux loci indépendants et une approche intégrative associant une analyse de détection de « barcode gap » avec des reconstructions phylogénétiques. Nos résultats montrent l’existence d’au moins 15 espèces qui se répartissent en un groupe monophylétique composé d’E. crouaniorum (Ecro) et de deux espèces proches  ainsi que d’un mélange paraphylétique composé des 12 autres espèces incluant E. siliculosus (Esil). Deuxièmement, les analyses de séquençage Rad et de phylogénomique ont permis de résoudre les relations au sein du groupe paraphylétique. Les espèces se regroupent maintenant en deux clades divergents (Ecro and Esil). Des niveaux de divergence variables entre espèces sont révélés au sein du clade Esil. Des phénomènes d’hybridation entre les espèces les plus apparentées, et trouvées en sympatrie, sont suspectés. Finalement, l’importance de l’isolement reproducteur a été étudié entre les espèces Esil et Ecro, les plus communes, mais les plus divergentes, en utilisant des marqueurs spécifiques de chacune des espèces. Nos résultats indiquent que la méiose agit comme une forte barrière reproductive entre ces espèces et démontrent que les espèces du genre Ectocarpus sont d’excellents systèmes pour étudier les conséquences évolutives de l’hybridation et de l’introgression pour le maintien ou la divergence des espèces grâce à leur cycle haploïde-diploïde.