Post Doc

D’où provient l’extraordinaire diversité de formes de vie sur la planète ?  Cette question motive mes travaux de recherche en biologie évolutive et écologie depuis 2015. J’utilise la génomique des populations pour étudier et comprendre les forces évolutives impliquées dans la formation de nouvelles espèces, i.e. le processus de spéciation.

La spéciation est l’usine de la biodiversité de notre planète. Ce processus est souvent vu comme un continuum où des lignées divergentes accumulent des barrières reproductives de façon graduelle. Cependant, une fois acquises, les barrières reproductives peuvent s’éroder en présence de flux génique trop important, et le processus de spéciation peut donc s’inverser. Comprendre les mécanismes influençant la dynamique de la spéciation est une problématique majeure en biologie évolutive. Dans mes recherches, j’essaie de comprendre les origines d’évènements de spéciation récents et les mécanismes qui permettent le maintien des barrières reproductives face aux pressions de migrations. Pour cela, j’étudie des lignées avec un isolement reproductif partiel qui interagissent et s’hybrident en milieu naturel, formant ainsi des zones hybrides. Ces zones hybrides sont des laboratoires naturels pour l’étude de la spéciation.

Mes recherche se concentre notament sur l'évolution d’écotypes. Ce concept central en écologie moléculaire permet de décrire des populations d’une même espèce montrant des différences morphologiques, physiologiques et/ou comportementales héritables et répétitivement associées à des variables environnementales. Dans mes recherches, j'essaye de comprendre l’histoire évolutive et les bases génétiques de la divergence entre écotypes. J'étudie aussi comment l’homme peut interférer avec le processus de spéciation, car certaines situations créées par l’homme représentent des expériences uniques pour étudier les forces évolutives impliquées à différentes étapes le long du continuum de la spéciation. Enfin, je m'interresse aussi aux zones de sutures. Ces zones géographiques marquent la frontière entre deux assemblages d’espèces et sont aussi le point de contact entre lignées divergentes chez de multiples espèces. Ces es zones particulières représentent un cadre idéal pour des approches en génomique comparée afin de comprendre comment différentes espèces évoluent face à des contraintes environnementales partagées.

 

 

 

Publications

Choquet, M., Lizano, A. M., Le Moan, A., Ravinet, M., Dahanasiri, A. K. S., Hoarau, G. (2023) Unmasking microsatellite deceptiveness and debunking hybridization with SNPs in four marine copepod species of Calanus. Molecular Ecology. DOI: 10.1111/mec.17183

De Jode, A., Le Moan, A., Johannesson, K., Faria, R., Stankowski, S., Westram, A. M., Butlin, R. K., Rafajlović, M., & Fraïsse, C. (2023). Ten years of demographic modelling of divergence and speciation in the sea. Evolutionary Applications, 16(2), 542‑559.

Le Moan, A., Panova, M., De Jode, A., Ortega-Martinez, O., Duvetorp, M., Faria, R., Butlin, R., & Johannesson, K. (2023). An allozyme polymorphism is associated with a large chromosomal inversion in the marine snail Littorina fabalis. Evolutionary Applications, 16(2), 279‑292. De Jode, A., Le Moan, A., Johannesson, K., Faria, R., Stankowski, S., Westram, A. M., Butlin, R. K., Rafajlović, M., & Fraïsse, C. (2023). Ten years of demographic modelling of divergence and speciation in the sea. Evolutionary Applications, 16(2), 542‑559.

Fraïsse, C., Le Moan, A., Roux, C., Dubois, G., Daguin-Thiebaut, C., Gagnaire, P.-A., Viard, F., & Bierne, N. (2022). Introgression between highly divergent sea squirt genomes : An adaptive breakthrough? Peer Community Journal, 2.

Jahnke, M., Moknes, P.-O., Le Moan, A., Martens, G. A., & Jonsson, P. R. (2022). Seascape genomics identify adaptive barriers correlated to tidal amplitude in the shore crab Carcinus maenas. Molecular Ecology, 31(7), 1980‑1994.

Le Moan, A., Roby, C., Fraisse, C., Daguin-Thiébaut, C., Bierne, N., & Viard, F. (2021). An introgression breakthrough left by an anthropogenic contact between two ascidians. Molecular Ecology, 30(24), 6718‑6732.

Le Moan, A., Bekkevold, D., & Hemmer-Hansen, J. (2021). Evolution at two time frames: Ancient structural variants involved in post-glacial divergence of the European plaice (Pleuronectes platessa). Heredity, 126(4), Article 4. https://doi.org/10.1038/s41437-020-00389-3

Leder, E. H., André, C., Le Moan, A., Töpel, M., Blomberg, A., Havenhand, J. N., Lindström, K., Volckaert, F. A., Kvarnemo, C., & Johannesson, K. (2021). Post-glacial establishment of locally adapted fish populations over a steep salinity gradient. Journal of Evolutionary Biology, 34(1), 138‑156.

Johannesson, K., Le Moan, A., Perini, S., & André, C. (2020). A Darwinian laboratory of multiple contact zones. Trends in Ecology & Evolution, 35(11), 1021‑1036.

Jiménez-Mena, B., Le Moan, A., Christensen, A., van Deurs, M., Mosegaard, H., Hemmer-Hansen, J., & Bekkevold, D. (2020). Weak genetic structure despite strong genomic signal in lesser sandeel in the North Sea. Evolutionary Applications, 13(2), 376‑387.

Le Moan, A., Gagnaire, P.-A., & Bonhomme, F. (2016). Parallel genetic divergence among coastal–marine ecotype pairs of European anchovy explained by differential introgression after secondary contact. Molecular Ecology, 25(13), 3187‑3202.