Research engineer

Ingénieur de recherche CNRS
Responsable scientifique de la plateforme KISSf

C’est en 2000 que j’ai obtenu le titre de Docteur en Sciences Agronomiques et Ingénierie Biologique de la faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux (Université de Liège, Belgique). Sous la direction du Prof. Micheline Vandenbol, j’ai utilisé la levure, Saccharomyces cerevisiae, afin de caractériser la fonction cellulaire d’un oncogène humain. Mon expertise dans l’utilisation de cet organisme modèle m’a conduit en 2001 à Roscoff pour effectuer un post-doctorat sous la direction du Prof. Marc Blondelsur les mécanismes moléculaires impliqués dans l’agrégation des protéines prions.

 

Depuis 2005, j’occupe une position d’Ingénieur de Recherche CNRS. Dans le cadre de mon activité de manager de la plate-forme de criblage moléculaire KISSf, je mets en œuvre des stratégies d’analyses haut-débit de collections de molécules. Le but est d’identifier des modulateurs chimiques d’enzymes (les protéines kinases) ou de voies cellulaires. C’est dans ce contexte que j’ai initié une collaboration (soutenue par l’INCa) avec le Dr. Marie-Thérèse Dimanche-Boitrel (IRSET, Rennes, France). Ainsi, nous avons pu mettre en évidence des nouvelles séries de molécules inhibitrices de la nécroptose : une nécrose programmée, qui apparaît être aujourd’hui une voie cruciale de mort cellulaire liée à l’inflammation (cfpage du site sur la thématique nécroptose). Les molécules mises en évidence par criblage cellulaire sont des inhibiteurs de la kinase RIPK1 (Receptor-Interacting Protein-1). Les études de leur mécanisme d’action moléculaire sont actuellement en cours. La chimie a donc une place importante dans mes collaborations. Ainsi, j’entretiens des liens importants avec Arnaud Comte et l’équipe du Prof. Peter Goekjian (Université Claude Bernard, Lyon, France).

Outre la chimie de synthèse, la chimie des substances naturelles marines est cruciale dans mes activités. En effet, depuis 3 ans, je focalise ma recherche de molécules d’intérêt dans le monde marin : écosystème riche en chimiodiversité mais encore très peu exploré. On estime à plus de 95 % les espèces vivantes marines encore méconnues, essentiellement car elles ne sont pas cultivables ! Les accès aux données de séquençage d’ADN environnementaux (tel que lors de la campagne « Tara Oceans » 2009 - 2011), nous en révèle notamment l’existence. C’est avec une forte dose d’espoir de découverte que je me suis ainsi projeté dans la suite du programme « Tara Oceans », le projet investissement d’avenir OCEANOMICS (2013-2019).

 

Dans le cadre d’OCEANOMICs, je pilote le volet criblage de métabolites planctoniques provenant de souches marines en cultures (souches issues d’une des plus grandes collections mondiales basée à Roscoff, la Roscoff Culture Collection, RCC). Dans ce cadre, je collabore avec les sociétés Soliance/Givaudan et GreenSea. Leurs connaissances dans la mise à l’échelle industrielle de la culture de microalguessont pour moi une grande chance qui va me permettre de pouvoir accéder à des quantités de métabolites compatibles à leur étude chimique (purification et caractérisation structurale). Ce travail en chimie des substances naturelles sera réalisé en collaborant étroitement avec le Dr. Mohamed Mehiri (Institut de Chimie de Nice, Université de Nice-Sophia Antipolis). Depuis 3 ans à présent, je collabore avec le Dr. Mehirisur des métabolites d’invertébrés marins (spongiaires) et également sur des métabolites de macroalgues de Nouvelle-Calédonie (en collaboration avec l’UMR ENTROPIE IRD Nouméa, dirigée par le Dr Claude Payri, dans le cadre de la direction de la thèse de Sofia-ElénaMotuhi). Les résultats que nous avons déjà obtenus sur la modulation de la mort de cellules humaines cancéreuses, nous indiquent tout le potentiel des ressources marines.

 


Afin de mieux cerner mon travail, je vous propose cette sélection de mes publications :

Corbel C., Zhang B., Le Parc A., Baratte B., Colas P., Couturier C., Kosik S. K., Landrieu I., Le Tilly V., and Bach S. (2015). TamoxifenInhibits CDK5 Kinase Activity by Interactingwith p35/p25 and Modulates the Pattern of Tau Phosphorylation.Chemistry&Biology22 (4), 472-482.

Baratte B., Serive B. et Bach S. 2015. Le criblage à Roscoff: une recherche d'inhibiteurs de kinases tournée vers la mer; [Screening marine resources to findnovelchemicalinhibitors of disease-relevant protein kinases]. Médecine & Sciences. 31(5); 538-545.

Corbel C., Wang Q., Bousserouel H., Hamdi A., Zhang B., Lozach O., Ferandin Y., Tan V.B., Guéritte F., Colas P., Couturier C. and Bach S. 2011. First BRET-based screening assayperformed in buddingyeast leads to the discovery of CDK5/p25 interaction inhibitors. Biotechnol J. 6(7):860-870.

Bach S., Knockaert M., Reinhardt J., Lozach O., Schmitt S., Baratte B., Koken M., Coburn S., Tang L., Jiang T., Liang D-C., Galons H., Dierick J-F., Pinna L., Meggio F., Totzke F., Schächtele C., Lerman A., Carnero A., Wan Y., Gray N. and Meijer L. 2005. Roscovitinetargets : protein kinases and pyridoxal kinase. J. Biol. Chem. 280: 31208-31219.

Bach S., Talarek N., Andrieu T., Vierfond J-M., Mettey Y., Galons H., Dormont D., Meijer L., Cullin C. and Blondel M. 2003. Isolation of drugs active againstmammalian prions using a yeast-based screening assay. Nature Biotechnology 21:1075-1081. Article commented in : Saupe S. J. 2003. New anti-prion drugsmakeyeast blush. Trends in Biotechnology. 21:516-519.